KOKOKO!

Quand la nuit tombe sur Kinshasa, la ville s’embrase : chaleur persistante, klaxons, cris, chants, musique saturée. C’est ce chaos vibrant qui inspire BUTU, le second album du collectif congolais KOKOKO! – “la nuit” en lingala. Ce disque
électro-expérimental capture l’énergie urbaine de la capitale et célèbre la créativité de sa jeunesse.

Formé par le chanteur Makara Bianko et le producteur français Débruit (Xavier Thomas), KOKOKO! est né dans les rues de Kinshasa, avec des instruments faits à partir de matériaux recyclés : bidons, pièces de moteur, casseroles… Ce bricolage sonore devient leur signature. Leur premier album, Fongola, leur vaut une reconnaissance mondiale (NPR, Boiler Room, FIFA, GTA, festivals internationaux…).

Avec BUTU, le groupe opère un virage plus électronique et intense, tout en restant fidèle à son ADN : rythmes syncopés, sons distordus, percussions maison, et field recordings de la ville la nuit. Des titres comme Mokili, Nasala Nini ou Salaka Bien évoquent les fêtes alternatives de Kinshasa, entre punk, kuduro, house et performance.

Au-delà de la musique, KOKOKO! incarne une forme de résistance artistique dans un pays marqué par les crises politiques et sociales. Là où la parole est censurée, le son et le corps deviennent des outils d’expression. Leur énergie est directe, rebelle, joyeuse – un cri collectif venu de la rue.

KOKOKO!, c’est le bruit qu’on fait en frappant à la porte au Congo. Avec BUTU, ils frappent encore plus fort – et le monde commence à vraiment écouter